Le château avait 40 toises de longueur et 10.5 de largeur.
De part et d'autre de gros murs avançaient sur les escarpements de la montagne et
étaient défendus chacun, par trois grosses tours rondes.
La grosse tour de l'Est, dont les soubassements existent encore, formait le donjon,
elle avait 15 mètres de diamètres, les cinq autres que 9m50.
Un puits abondamment pourvu d'eau, s'alimentait à la source qui se déverse aujourd'hui dans la fontaine publique, Grande rue Notre-dame, au dessus de la rue
entre les deux ponts.
L'avant du château dominait le plateau où était construit le bourg.
Là était la porte d'entrée avec pont-levis.
L'arrière était défendu par la citadelle qui n'en était séparée que par un fossé d'une
toise de largeur.
Cette citadelle, ouvrage plus moderne, formait un parallélogramme bien plus étendu
que le château et défendu par quatre gros boulevards.
Deux gardaient le château; le troisième tirait sur la Lorraine; le quatrième sur la
Bourgogne.
Au centre se trouvait un vaste hangar avec grenier sous lequel étaient six moulins
à bras.
Le vieux château possédait la chapelle.
Les murs des quatre boulevards avaient 22 pieds d'épaisseur à la base et 18 au
sommet.
On peut ajouter à cette courte description du château, qu'à diverses époque, on a
découvert dans les fondements du château des galeries, des souterrains, qui indiquent que la forteresse était pourvue de casemates. On y a trouvé des boulets et
des fragments de verroterie très fine provenant des ruines de l'ancien château. Il est
certain que des familles, bien dirigées apportèrent des découvertes importantes.
Vous qui n'avez jamais vu Coiffy, si jamais vos pas vous conduisent dans ses environs, ne manquez pas d'aller en admirer la situation.
.
Vous ne verrez plus son imposant château royal; Richelieu l'a fait détruire en 1636.
Toutefois, quelques ruines subsistent, quelques puits sont encore remplis par les
sources qui se déversent en clapotant.
Au pied des ruines les villageois ont appuyé leurs maisons, et si vous êtes un lève
tôt, vous pourrez, par les belles matinées de printemps entendre des milliers d'oiseaux gazouiller, sentir les parfums de giroflée de l'aubépine du lilas et de la
fleur de vigne qui promet un vin apprécié de tous.
Au loin, vos yeux se porteront sur les remparts et
tours de langres, ville chère à
Diderot.