Coiffy-le-Château (ou Coiffy-le-Haut) est bâti au sommet d'une montagne, qui s'avance comme un promontoire dans la vallée de la Borne, l'Église est construite précisément à l'extrémité occidentale, surplombant presque le vallon, au fond duquel s'étend les villages de la Neuvelle de Coiffy-le-Bas, les deux hameaux de la grange du Vol, et de la grange Huguet, et plus au sud-est, la grange d'Hastel, tandis qu'au delà après la prairie et les vignes, la côte se relève et se réunit à la haute forêt.
Coiffy-le-Château se partageait en deux parties : plan1 plan2 plan3
-Le Châtel, comprenant la
partie du bourg située entre l'Eglise et le Château, composé de maisons des
familles les plus notables, de la maison de la ville, de la prévôté,
-Le haut de Coiffy, comprenant
la partie du bourg à l'ouest, principalement habité par les laboureurs et le
vignerons.
Au-delà sont les bois des
Brosses et de Jimbois.
L'entrée de ce côté est des plus pittoresques; on découvre d'abord l'emplacement de l'ancien château, dont il ne reste que des fondations, des haies et des fossés; de vieux arbres s'élèvent sur les ruines des remparts. château
A gauche l’œil se perd dans une petite vallée tandis que sur la droite s'étend le haut de Coiffy ;
En avançant le long de la voie dite Julienne, on découvre les deux rues du Châtel, et on arrive à l'Eglise assez vaste édifice parfaitement restauré grâce à la générosité des habitants, et à l'intelligente direction de Monsieur le Curé BARD.
« Nous ne saurions trop remercier M. l'abbé BARD et M. BONVALLET des notes qu'ils ont bien voulu nous communiquer et avec lesquelles nous avons pu rendre ce travail plus complet, notamment en ce qui concerne la période révolutionnaire.
Tous les documents que nous indiquons comme papier de famille sont en notre possession; mes lecteurs comprendront aisément avec quel soins j'ai composé cette notice qui concerne la localité où ma famille a vécu pendant près de deux siècles, en laissant ainsi que j'ai été heureux de le constater récemment, d'excellents souvenirs »
Du grand portail, la vue est réellement magnifique à travers une nature riche et pittoresque.
Comme l'a dit M. Bonvallet, dans un très long travail sur Coiffy, ce bourg n'a pas toujours offert un séjour aussi peu animé, et cette longue rue composée entièrement de maisons de bonne apparence, n'a pas toujours été abandonnée.
Autrefois une population bourgeoise, assez nombreuse (encore 1100 habitants en 1840) attirée par des charges locales, donnait à Coiffy une vie et une importance véritable dont nous voulons voir ici conserver les derniers vestiges.
Coiffy, dépendant du diocèse du présidial de l'élection de Langres, du doyenné de Pierrefaite, généralité de Chalons.
Courmelois, 10 Décembre 1865.